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Transphotographiques / Lille / Hauts-de-France
 

Quand la photographie investit une église

« Les Colonnes d’Hercule », du photographe Cesare Di Liborio, sont présentées dans la cadre du festival Transphotographiques (3 au 17 mai à Lille). Dans le large éventail proposé par ce festival, ces Colonnes ont une place à part.

Cesare Di Liborio a installé ses colonnes d’Hercule dans l’église Saint-Maurice

Les fidèles de l’Eglise Saint-Maurice Maurice s’attardent après la messe devant cette série de photos, « les Colonnes d’Hercule« , qui les invitent à la réflexion. Portails, colonnes, arbres : autant de bornes qui symbolisent le passage du connu à l’inconnu, du certain à l’incertain. « Ulysse a osé franchir ces barrières. De même nous sommes tous amenés à faire des choix, à aller vers l’obscur. Et notre interrogation fondamentale, re-présentée ici, porte sur ce qu’il y a près la mort », explique Cesare Di Liborio, l’artiste. Ses photos en noir et blanc sont empreintes de tristesse, mais aussi d’un soupçon d’ironie : il est possible parfois de contourner ces grilles closes, de trouver des échappatoires. Ces images, présentées sur des supports sobres, s’accordent parfaitement avec ce lieu sacré qu’est l’Eglise Saint-Maurice. Le photo-graphe entend interpeller tout un chacun, croyant ou non-croyant. «Après la peinture et la sculpture, la photographie peut aussi trouver sa place dans les églises », ajoute Cesare Di Liborio.
L’artiste a travaillé durant trois ans, en Italie et dans le sud de la France, sur ces « Colonnes d’Hercule », qui ont été exposées aux Rencontres internationales de la photographie d’Arles, en juillet dernier. Une partie seule-ment de ces images est aujourd’hui à Lille. Cesare Di Liborio, originaire de Parme, fait de la photo depuis le début des années 80, et s’y con-sacre à temps plein depuis 1993. Les thèmes de la verdure (série « Verde que te quiero verde ») et de l’intimité de sa maison (« Via Parma, 14 ») l’ont également inspiré. Comme le souligne Jacques Le Goff, historien français de renom, en exergue de l’exposition : « Tout ce qui requiert l’oeil et la main du photographe est là: l’espace, le temps, la nature et l’homme (caché mais terriblement présent, comme Her-cule par ses travaux), le monument-souvenir, les ombres et la lumière. » Cesare Di Liborio renoue en effet avec l’essence de la photographie : écrire avec la lumière.

A. P.R.

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