L’Avenir de l’Artois : Les visions «grises» de Bogdan Konopka
Les transphotographiques visibles à Loisinord jusqu’au 15 juin
Cette année, Noeux-les-Mines accueille 1. Transphotographiques dans le cadre de Lille 2004. Contrairement à l’an dernier, un seul artiste exposera ses ouvrages. H s’agit de Bogdan Konopka, un photographe né en Pologne en 1953 et arrivé en France il y a 15 ans. Il s’est installé à Paris en 1994 pour y vivre et y travailler. Un choix judicieux pour cet homme qui aime photographier la pierre, les bâtiment et « pénétrer dans la chair de la ville ». Il y a quelques années, l’artiste, qui travaille sur commande, a été sollicité par l’EMOC, un établissement assurant la Maîtrise d’ouvrage de construction ou de réhabilitation d’immeubles appartenant à l’Etat et présentant un caractère culturel ou éducatif, afm gdil « propose sa vision de l’intérieur » de quelques bâtiments parisiens. Durant deux années, il usa de sa chambre 20×25 du côté du Grand Palais, du théâtre de l’Odéon, du musée de l’Orangerie, du muséum d’histoire naturel ou encore de l’amphithéâtre Verniquet. Résultat : « une couvre représentant l’agonie de ces lieux voués à la destruction ou à la réhabilitation, les dentiers témoignages avant transformation ou disparition », explique Bogdan Konopka. Les épreuves réalisées par ce témoin privilégié sont nées d’une longue préparation : temps de pause pouvant atteindre 2 h, utilisation d’un révélateur très dilué. Les tirages, noir et blanc, ont été effectués par contact. Mais pour lui, le noir n’existe pas vraiment. Pour étayer cette affirmation, l’artiste montre I. nuances sa tenue vestimentaire. Du noir pour le pantalon, la chemise et la veste mais pas le même noir. « II n’y a pas de noir. Ce sont des gris », explique-t-il avant de souligner à propos de ses clichés exposés sur trois grands panneaux blancs : « Là également, il n’y a pas de noir. Le public découvrira en revanche toute la tonalité des gris».
David HERMAN
À noter que dans le cadre des Transphotographiques, une fresque murale réalisée par les élèves de récole Suzanne Blin et retraçant la vie de la cité 3 est visible jusqu’au 15 juin à l’académie des sports.