Nord Éclair : L’ artiste et son œuvre
Exposition des photos de Bogdan Konopka à Loisinord
Drôle d’idée que d’accueillir les Transphotographiques à l’Académie des sports. En raison de la fermeture des pistes de ski, l’exposition de Bogdan Konopka, visible depuis le 15 mai, n’a pas encore rassemblé les foules. L’artiste en personne est rendu sur place vendredi pour expliquer son travail.
Une relative désertification du public qui ne semble guère émouvoir les élus de la Communauté de Communes de Noeux et environs qui ont accepté de recevoir ce festival régional de la photo pour la seconde année consécutive. « Les connaisseurs ou les personnes intéressés ont, de toute façon, fait le déplacement et c’est bien là l’essentiel », consent l’un d’eux. Et Pierre Marteau, adjoint à Noeux, de préciser qui « il n’aurait pas été possible de recevoir l’expo durant un mois dans une autre salle ». Ce vendredi, en provenance de Paris où il réside depuis 1994, Bogdan Konopka est venu à la rencontre de son public pour une discussion informelle autour de son œuvre. Encore une fois l’absence des « locaux » était à déplorer. Et c’est bien dommage tant l’artiste, la cinquantaine alerte, était en mesure de transmettre sa passion pour un art qu’il a longtemps cultivé en Silésie dont il est originaire.
« Capturer le changement »
C’est à la demande de l’Établissement public de maîtrise d’ouvrage culturel que Bogdan a réalisé les clichés en noir et blanc exposés ici jusqu’au 15 juin.
Du musée de l’Orangerie au théâtre de l’Odéon, il a saisi une série d’immeubles parisiens en voie de restauration ou de démolition. À l’heure du vernissage, il affirme : « J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à visiter des lieux fermés au grand public », à l’instar du Grand Palais « Ce bâtiment est chargé d’histoire. Quand on le voit vide et qu’on est seul à l’intérieur, c’est impressionnant ! »
À travers une vingtaine de photographies, l’auteur s’est glissé dans la peau des villes, offrant une approche personnelle de mutations. Un dernier témoignage en forme d’hommage.
Invité à s’exprimer dans la foulée d’Arnold Crammer, le vice-président de la CCNE, Bogdan Konopka dit son ravissement de voir le festival « se disperser à travers la région ».
Jacques Kmieciak