Fémina : Les « Trans » dans la marge
Voici venue la nouvelle édition des « Transphotographiques », sur le thème du « Hors Circuit ». Un mois consacré à la photo dans la région.
Pour leur cinquième édition, les« Transphotographiques « se penchent sur la notion de territoire et se tournent vers l’exploration. Qu’ils soient déserts ou habités, en construction ou en friche, les paysages ont une histoire à raconter. La Mission héliographique et la Datar, qui portent le projet, s’attachent à dépasser la portée purement documentaire des clichés. La mise en valeur des rues, des quartiers, des villes, dépasse la simple illustration façon carte postale.
A l’occasion du festival, la région invite Raymond De-pardon, célèbre réalisateur et photographe, à exposer ses clichés à l’Hospice Comtesse de Lille sous l’intitulé « Raymond/Nord – Pas-de-Calais ». Donner à voir la région, s’approcher des coins que l’on fuit parfois et les révéler, tout un art.
Une approche en marge
Le festival propose treize expositions, à Lille, Valenciennes, Lens et Courtrai. Des scènes de vie prises sur le vif, la Corée, les déserts d’Islande et de Namibie, Auschwitz, les cités et les ports du Nord – Pas-de-Calais… Jean-Philippe Charbonnier (notre photo), Daniel Quesney, Sophie Riestelhueber, Yto Barrada et les autres offrent • une approche en marge •, souligne Anne de Mondenard, commissaire générale du festival. L’œil de chaque photographe nous transmet une réalité, élargissant l’approche sociopolitique de la photo à une réflexion artistique.
Comme l’an dernier, le festival se scinde en deux et propose une programmation off, l’occasion de mettre en valeur la photo et les lieux insolites où elle s’expose, de créer une cinquantaine de temps forts dans toute la région. Les baignoires de Karine Delmas, la ville d’Oujda vue par Benoît Dufour, Wazemmes 2000/2005 par David Lemort ou encore les autoportraits avec un bonnet de photographes amateurs, professionnels, artistes ou comédiens, à découvrir à l’atelier Hollevout à Lille.
Justine Hostekint