Voix du Nord : Deux amis d’enfance qui se retrouvent
La galerie Vasse reçoit les Révélations de Jean-Charles Dusanter pour les Transphotographiques
Jean-Charles Dusanter et Pierre-Maurice Vasse sont amis d’enfance. Ils n’avaient encore jamais eu l’occasion do travailler ensemble… jusqu’à ce que le photographe montre au directeur de galerie los clichés qu’il réalise depuis deux ans.
À partir d’affiches déchirées, détrempées pour avoir vécu sur les murs de Nice, son port d’attache actuel, elles racontent une histoire, pour un oeil exercé, bien sûr. Le photographe réalise ainsi environ cent vingt photos, et en choisit une quarantaine pour cette expo-loisir selon ses propres termes.
En réalité, ce sont de véritables œuvres d’an, surprenantes, originales et colorées, qui laissent place à l’imagination, au vagabondage de l’esprit, à l’interprétation personnelle.
Le virus des voyages
Après des études de photographie à Paris, Jean-Charles Dusanter travaille comme assistant de Samivel, avant de devenir photographe cameraman pour Connaissances du Monde, où il contracte le virus des voyages. Après un séjour à Hawaï, il s’intéresse à l’architecture et à l’urbanisme parisien, repart pour trois ans en Guadeloupe, puis rentre à Paris où il crée les Éditions Arcade, mettant au point un brevet inédit de carte postale confidentielle à volet qui lui vaut le Prix de l’Innovation à New York. Il revient aujourd’hui à ses premières amours : le grand reportage, au Maroc et au Tchad.
« Ce qui m’intéresse, c’est l’oeil de l’artiste, qui révèle Ce que nous ne voyons pas. C’est lui qui fait l’oeuvre, et non l’appareil, qui n’est que l’outil. La photo est en fait le reflet de lui même. Il propose le début de la promenade » en explique Pierre-Maurice Vasse, qui fêtait l’an dernier le centenaire de la galerie, fondée par son grand-père, Pierre-Auguste Vesse, à Arras en 1904. En 1926, elle se transporte à Lille, rue Esquermoise, où son père, Pierre-Léopold, s’apprête à reprendre le flambeau. Lui-même lui succède en 1976. « Je n’ai pas de mérite, dit-il modestement, je suis tombé dans la marmite quand j’étais tout petit »
C.D.C.