Nord Éclair : 2006 sans les Transphotographiques
L’événement culturel photographique est annulé
Un e-mail de deux lignes. Court mais dense : « Pas de festival 2006, nous vous donnons rendez-vous en 2007… ».
Ce courrier électronique envoyé cette semaine aux abonnés de la newsletter des Transphotographiques est accompagné d’un bandeau noir avec les années 2005, 2006, 2007. L’année 2006 est barrée d’une croix… Vous l’aurez compris, l’événement culturel dédié à la photo n’aura pas lieu cette année. Les amoureux du sixième art seront déçus. D’autant que le festival des Transphotographiques avait acquis ses lettres de noblesse en quelques années.
Le rendez-vous des grands noms de la photo
Lorsqu’en mai 2001 Willy Ronis prend la présidence de la première édition des Trans, Olivier Spillebout, le directeur, ne cache pas ses ambitions : l’objectif est de promouvoir l’art photographique auprès d’un public très large, amateur, initié voire professionnel. Ceci dans le cadre d’un festival qui souhaite se positionner en événement culturel annuel d’envergure internationale.
Le directeur des Trans fait mouche : la première édition est un succès. En 2002, Sabine Weiss devient la marraine d’une seconde édition placée sous le thème des femmes. En 2003, plus personne ne doute de ça » grand événement culturel « qui place alors en tac d’affiche » le photographe Peter Lindbergh. En 2004, année culturelle européenne oblige, les Trans explosent. Parrainé par la Maison Européenne de la Photographie (MEP), le festival accueille Bettina Rheims, Sebastio Salgado, William Klein !
La motivation d’Olivier Spillebout et de son équipe ne faiblit pas. En 2005, c’est Raymond Depardon qui les honore par sa présence. Financées par la ville de Lille, le conseil régional et la communauté urbaine, les Transphotographiques sont désormais reconnues comme il se doit dans notre région mais aussi au-delà des frontières.
Il suffit de se pencher sur la revue de presse française et étrangère pour voir combien l’événement a pris de l’ampleur en quelques années. Dans ce cas, pourquoi avoir annulé l’édition 2006 ? Olivier Spillebout déclarait l’an dernier : « Bertrand de Talhouët, le nouveau président, nous promet une très belle collaboration pour l’avenir et pour moi qui suis à l’initiative de ce festival ».
Problèmes financiers ? Envie de passer à une biennale ? Au bureau des Transphotographiques, on reste pour l’instant très discret. Quant à Olivier Spillebout, il s’expliquera dès lundi sur les raisons de cette annulation.
L. Montez