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Transphotographiques / Lille / Hauts-de-France

Transphotographiques 2008

Mode & Photographie

Parrain du festival : Karl Lagerfeld

Mode et Photographie, commissaire Olivier Spillebout

Mode & Photographie… voilà sans aucun doute deux mots qui vont bien ensemble. L’édition 2008 illustre, comme nous l’avions fait l’année précédente avec le cinéma, l’ensemble des liens croisant ces deux univers.
Ainsi, ce n’est pas une thématique « Photo de Mode » que nous vous proposons de découvrir, mais plutôt « un rapport au tissu ».

Fidèle au caractère généraliste du festival, la programmation propose un large éventail de ces liens entre la Photo et la Mode, avec à la fois des images directement issues du monde des créateurs, et d’autres beaucoup plus éloignées, quand des photographes illustrent nos code vestimentaires ou l’apparat.

2008 sera d’abord marqué par un partenariat de prestige avec le magazine PHOTO, qui est pour beaucoup d’artistes une référence, chez les simples amateurs, comme chez les professionnels. Un bel hommage à ce magazine, à travers une exposition présentée au Tri Postal des plus belles couvertures par les plus grands photographes et du plus grand concours photo du monde au concours amateur organisé par le magazine.
Il a bercé toutes mes premières amours pour la photographie, et je suis très heureux qu’Eric Colmet Daâge accueille aujourd’hui complètement les Transphotographiques dans ses pages.

Nous renouvelons la tradition du festival d’accueillir un invité d’honneur au travers d’une exposition phare.
Qui d’autre que Karl Lagerfeld pouvait incarner ces deux univers que sont la Mode et la Photographie ? C’est certainement la personnalité la plus emblématique du monde de la mode, mais si tout le monde connaît son travail de créateur, le grand public connaît moins son travail de photographe.
En nous présentant une exposition conséquente qui occupera près de deux étages du Tri Postal, c’est beaucoup de son intimité que Karl Lagerfeld nous offre à découvrir, un travail réalisé sur plusieurs années, fruit d’une collaboration entre un top model, Brad Kroenig, et un créateur, Lagerfeld, ici derrière l’objectif.

Un volet plus historique est présenté à la Maison de la Photographie, avec une série de 20 images prêtées par la Galerie Baudouin Lebon, celles d’un photographe qui peut être considéré comme le premier photographe de Mode, le baron Adolphe de Meyer. Il collabora dès les années 20 avec des magazines prestigieux et encore aujourd’hui familiers dans l’univers de la Mode : Vogue et Vanity Fair. Ces deux magazines se sont toujours associés à la restitution photographique du travail des créateurs, preuve s’il en était besoin de l’étroitesse des liens entre la Mode et la Photo.

L’hebdomadaire ELLE a confié pendant près de 10 ans la direction artistique de ses pages photo à Peter Knapp. Au-delà du photographe, c’est donc aussi l’œil du « D.A » que nous vous proposons de découvrir au Colysée, Maison folie de Lambersart. Près de 20 ans du travail de Peter Knapp, des années 60 à 80, y sont présentés. On retrouve des croisements avec d’autres expositions du festival, notamment les séries sur Lagerfeld, avec ses créations couture cette fois-ci.

Un autre regard particulièrement fort et poétique : celui d’un photographe américain, David Seidner.
Cette exposition importante, proposé par Jean-Luc Monterosso, est la première rétrospective de l’artiste décédé il y a huit ans.
Pour l’anecdote, David Seidner, avant de disparaître, avait fait don de la majeure partie de son travail à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, et Jean Luc Monterosso, son directeur, souhaitait depuis lui rendre hommage. Grâce à cette rétrospective présentée au Palais des Beaux Arts de Lille et ces séries de mode, de nus, de portraits, et d’historiques issues d’une collaboration de plusieurs années avec Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé, c’est maintenant chose faite.

Jeanloup Sieff est un photographe culte du monde de la Mode, célèbre pour ses images qui ont choqué, notamment son nu d’Yves Saint-Laurent. L’exposition « 64×4 » que nous proposent Barbara Rix-Sieff et Valérie Servant, présente des inédits du photographe où l’on retrouve le génie de l’artiste dans son traitement de la photographie de mode.

Une Carte Blanche est offerte à la Galerie Bailly qui nous propose l’exposition « Réflecteur – le sujet devient auteur d’image ». D’anciens mannequins devenus photographes nous livrent ici leur vision originale et très personnelle de l’image, affûtée par leur propre expérience du monde de la Mode.

Les Transphotographiques offrent également leurs murs à ces images numériques récompensées par le Prix Arcimboldo. Retraçant les dix premières années d’existence de ce prix visionnaire, un des premiers à primer la création numérique, cette rétrospective nous permettra de découvrir ou de redécouvrir l’inventivité de lauréats, célèbres, comme Orlan ou Catherine Ikam, ou jeunes créateurs.

La salle du conclave au Palais Rihour accueille un travail inédit de Charles Fréger, « Hereros ». Ici nous sommes très loin de la Photographie de Mode, Charles Fréger ne travaillant pas dans ce milieu, il n’était pas a priori évident qu’il soit associé à la programmation. Mais après notamment la série « Uniforme », « Hereros » nous confirme comment et à quel point des communautés, sociales ou culturelles, s’habillent, s’accoutrent et choisissent au travers du vêtement de s’identifier ou de se mettre en scène. Nous sommes ici en Namibie, les modèles tout comme le décor nous le rappellent. Mais dans ces images, c’est essentiellement le vêtement qui témoigne de leurs identités, de leurs souffrances et de leur histoire. Il nous semble finalement voir apparaître ici des officiers allemands du début du siècle, ou encore des « Royal Highlanders » écossais.

Avec les trois séries de Tereza Vlckovà, présentées à l’Hôtel de région, au Tri Postal et au Colysée de Lambersart, nous sommes à la frontière entre le travail de « Mode pure », celui à destination d’un magazine et servant à présenter le travail d’un créateur et celui d’auteur artistique. La série « Little garden » nous laisse apprécier le travail d’un jeune créateur Tchèque Ondrej Adamek, alors que la série « Twin » est un travail personnel de Tereza particulièrement abouti, utilisant avec beaucoup de réussite les nouvelles technologies numériques, tant pour le travail de chromie, que d’élimination de détails inutiles.
La Photographie de mode tchèque, comme nous l’explique Vladimir Birgus, a été très longtemps quasi inexistante, une majorité des articles et photos de la presse du pays étant issus des magazines français, anglais, italiens ou américains. Mais avec ces trois formidables séries de Tereza Vlockvà, et du créateur O.Adamek, nous présentons ici un très bel exemple de la nouvelle créativité Praguoise, publiée désormais dans des magazines progressistes comme Blok.
Tereza Vlockvà vient de recevoir l’Award de la meilleure jeune photographe à la Biennale de Prague.

Comme en 2007 avec le thème du Cinéma, beaucoup de photographes mettent en scène leurs photographies, afin de raconter des histoires.
C’est le cas d’Elene Usdin, ou encore d’Eugenio Recuenco.
Le vêtement, mais plus simplement aussi le déguisement, le costume ou le tissu, est largement utilisé par Elene Usdin, tant pour des magazines de Mode que pour la promotion de l’Opéra du Rhin. Et les créant parfois elle-même, au gré de son imagination et de ses rêves. La série « Magic Fillette » est présentée à la Galerie Le Carré. Nous sommes en présence de la « jeune photographie de Mode créative » dans un décalage certain mais admirable de la représentation que le plus souvent nous avons de la « Photo de Mode ».

Dans cette catégorie « Mode Créative », nous ne pouvions pas ne pas inviter à Lille Eugenio Recuenco. A l’heure où le Palais des Beaux-Arts de Lille va célébrer « Les Caprices » de Goya, nous nous devions de présenter les travaux d’un de ses dignes héritiers inspirés de l’expression picturale espagnole et évoluant vers l’image animée. Plusieurs séries de ses clairs-obscurs magistraux et mystérieux sont présentées au Tri Postal de Lille, ainsi que plusieurs de ses courts-métrages.

Sabine Pigalle utilise elle aussi les références à la peinture, notamment avec sa série « Le sixième jour » présentée à l’église Saint Maurice.
Tout comme Usdin, elle fait la part belle au costume et à la mise en scène.
Son autre travail présenté au Tri Postal illustre les relations anthropomorphiques que l’Homme entretient avec l’animal.
Tout comme Vlckovà, Sabine Pigalle nous livre sa vision très personnelle des « Twins », des jumeaux, et pour le coup, comment l’Homme, comme l’animal, peut se métamorphoser pour répondre à un quelconque phénomène de mode.

Ewa Lowzyl, la polonaise, incarne elle à quel point la jeune création issue des anciens pays du bloc communiste, peut prendre aujourd’hui sa revanche en terme de créativité et d’originalité, à l’instar de Tereza Vlckovà. Tout comme elle encore, Ewal Lowzyl utilise avec bonheur l’outil numérique pour transformer ses modèles, ou nourrir, ses (nos) interrogations : est ce que nos corps sont vraiment des corps ?

Ces corps « modifiés » d’Ewa Lowzyl ne peuvent que nous rappeler une grande partie du travail de Joel Peter Witkin présenté en 2003 dans la crypte de la cathédrale de la Treille. L’occasion était belle de retrouver Witkin, qui n’est pas, lui non plus, « estampillé » photographe de mode. Cependant, à l’occasion d’une commande du New York Times, ce photographe « hors Mode » nous offre son regard extérieur à ce monde.

Les Jeunes Photographes Julien Claessens et Laurent Julliand, chacun à leur manière nous offrent un regard pertinent sur les coulisses de la mode, des défilés, des backstages, le premier au Tri Postal de Lille, le second chez Quai 26 à Roubaix, tous les deux en noir et blanc.

Après Les photographes français, tchèques, américains, espagnols, polonais, Francesca Bertolini, l’italienne, nous permet de prolonger notre invitation à la jeune création européenne. C’est également l’occasion de découvrir, pour les amateurs de beaux tirages en noir et blanc, un travail d’auteur, très loin de la photo de mode, mais chargé néanmoins de la mémoire de ces lieux qui ont fait la mode ; ici le siège de la société Max Mara, un an après que l’ensemble du personnel soit parti pour des bureaux plus modernes. Images ô combien chargées de mélancolie, cette mélancolie si souvent exprimée en noir et blanc par les photographes.

Il est particulièrement intéressant de confronter cette série avec le travail d’Olivia Gay, présentée à la Condition Publique de Roubaix.
Dans son travail consacré au siège de la société La Redoute à Roubaix, nous ne sommes pas dans un lieu abandonné, mais bien en pleine activité. Un des lieux qui fait la mode, ou tout du moins y participe, chargé d’histoire, l’histoire de la VPC et du textile dans le Nord Pas de Calais.
Associée à celle d’Olivia Gay, et sur un commissariat réalisé directement par La Redoute, est présentée une exposition des photographes de Mode ayant réalisé les pages les plus emblématiques du catalogue, notamment Dominique Isserman ou encore Kate Barry.

La VPC, historiquement associée au territoire Nord Pas-de-Calais, s’est assuré depuis toujours le concours de photographe de Mode.
C’est le cas de Joseph Chiaramonte qui réalise depuis de nombreuses années, des commandes pour ces nombreuses enseignes.
Joseph symbole de notre créativité régionale est aussi le créateur du magazine Sight qui sera présenté au Tri Postal.
Il nous présente également une série photographique de sept images appelée « L’ange ».

Deux expositions collectives terminent cette programmation 2008. La première, « La ville et la modernité, la jeune fille dans la ville », sur une proposition d’agnès b., revient sur les murs du Jardin de Mode à Lille Sud, avec notamment des œuvres de Koudelka, Dityvon, Riboud ou encore Doisneau.

La seconde, la formidable collection du Musée des beaux-arts et de la dentelle de Calais, qui nous permet, après le FRAC en 2007, d’inviter à Lille dans le cadre des Transphotographiques les institutions culturelles régionales. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir les œuvres de Nancy Wilson-Pajic, mais aussi Valérie Belin, Pierre et Gilles, Man Ray, Sam Levin ou encore Pierre Molinier, dont une grande partie a été réalisée sur commande pour le Musée.

Enfin n’oublions pas à Lille les expositions d’Henrike Stahl, Victor Manuel Fernandez, l’exposition collective de la Galerie Hollevout et à Roubaix Frédéric Cornu, ainsi que les expositions doubles de Matej Andraž Voginčič & Vuk Čosić et de Xavier Alphand & Françoise André.

Cette édition que nous souhaitons riche en propositions artistiques n’aurait pas été possible sans le soutien des artistes, des commissaires, des galeries et partenaires. Parmi les plus fidèles, nous remercions en particulier nos grands partenaires la Région Nord Pas-de-Calais et la Ville de Lille. Avec une mention spéciale et une grande reconnaissance cette année au magazine PHOTO qui va promouvoir notre projet, et à travers lui toute la région Nord Pas-de-Calais, bien au-delà de nos frontières.

Olivier Spillebout
Directeur du festival


Photo est le magazine où se côtoient les plus grands photographes internationaux dans tous les domaines de la photographie. Il est le seul magazine au monde dont l’édition originale est vendue dans 70 pays.
Photo n’est pas seulement la vitrine de ce qui se fait de mieux en photographie, c’est un titre référentiel, une marque de légende, un découvreur de talents, un supporter passionné et un acteur du monde bouillonnant de l’image.

C’est donc naturellement et avec bonheur que nous sommes devenus partenaires des Transphotographiques de Lille. Ce festival a su exister et surtout perdurer, preuve indéniable de la qualité de ses programmations et de son succès. Cette année, les Transphotos ont choisi de célébrer la mode, une thématique que connaît bien Photo. La mode a généré certaines des plus belles pages de l’histoire de la photographie. Elle a offert aux photographes une plage de créativité exceptionnelle. Comme en témoigne le choix des Transphotos 2008.

Bon festival à vous

Eric Colmet Daâge,
directeur du magazine Photo


Bertrand de Talhouët, président du Festival

Comme lors des éditions précédentes, je suis heureux et fier de présider à nouveau les Transphotographiques pour cette année 2008. Après le vif succès l’an dernier du thème « photo et cinéma », cette 7ème édition sera consacrée au thème de la mode et confirmera je n’en doute pas la réussite populaire et le rayonnement culturel maintenant solidement établi de ce festival.

C’est un mois de découvertes et d’émotions qui s’ouvre à vous dans quelques jours en cette période pré-estivale. Grâce en particulier à l’évenement Karl Lagerfeld au Tri Postal. Mais grâce aussi, et c’est le charme caractéristique des « Transphotos », au plaisir de cette longue promenade qui vous est proposée à travers les lieux d’expositions les plus emblématiques de la région, lors de laquelle vous découvrirez, parfois avec surprise, autant d’approches et d’esthétiques de la photo de mode.

La mode est un thème qui nous touche, car elle est bien sûr au cœur de notre tradition textile régionale, mais aussi parce qu’elle colore notre vie quotidienne. La mode envahit tous nos univers de vie et intéresse et implique toujours plus de monde (pas seulement les femmes !). C’est à la fois le fugitif et le futile et c’est en même temps l’âme d’une époque et le vecteur d’expression de la personnalité de chacun d’entre nous. Et le jeu de la mode, éphémère, et de sa fixation par la photographie est source d’émotion.

Les Transphotographiques, chacun en est conscient aujourd’hui, c’est une partie du rayonnement sans cesse plus éclatant de notre région. Les échos de cette manifestation se font entendre désormais dans toute l’Europe et même au-delà, et participent, au gré d’échanges culturels et artistiques, à faire entendre la voix du Nord Pas de Calais. De plus, la gratuité et la notoriété de nos sites d’expositions permettent à chacun d’accéder très simplement à cet art désormais confirmé et particulièrement contemporain qu’est la photographie.

Le succès renouvelé chaque année de la formule si particulière de ce festival est le fait d’un homme et de son équipe, que je tiens à saluer en conclusion de cet éditorial. C’est grâce à son talent d’entrepreneur, à sa détermination, à son sens du public, mais aussi à sa passion photographique et son exigence artistique qu’Olivier Spillebout nous propose ces rendez-vous annuels si réussis. Je le remercie en votre nom à tous, fidèles ou futurs découvreurs des « Transphotos », et je vous souhaite une merveilleuse ballade dans le monde troublant de la photo de mode.

Bertrand de Talhouët
Président du festival


Ville de Lille

Un festival à vivre et regarder sous toutes les coutures…
Le plaisir est toujours grand et partagé par le plus grand nombre quand les Transphotographiques annoncent leur pluie d’images sur notre territoire. Et cette année encore, la programmation de ce rendez-vous international de la photographie promet de belles rencontres et émotions.
C’est pourquoi la ville de Lille et Lille Métropole Communauté Urbaine ont souhaité renouveler leur confiance et leur soutien à un événement dans lequel elle retrouvent leurs valeurs d’excellence et d’ouverture.
Après le 7ème art, le festival a choisi d’explorer un nouveau monde, celui de la mode, et d’étudier les liens qui l’unissent à la photographie. Il est vrai qu’entre ces deux arts les occasions de s’associer sont presque naturelles, mais sans doute n’a-t-on pas conscience de la pluralité des dialogues et des relations qu’ils entretiennent.
C’est de cela que le festival tire toute sa richesse car il invite tout à la fois des photographes, artistes et créateurs de mode d’horizons et d’inspirations diverses. Et souvent ces différents regards nous surprennent et nous troublent non pas seulement par la beauté des travaux mais parce qu’ils nous amènent à des visions insoupçonnées.
Karl Lagerfeld, Peter Knapp, Agnès b, David Seidner, ou le Baron de Meyer… l’affiche de cette nouvelle édition est prestigieuse, et c’est sans compter sur la réunion de talentueux commissaires d’exposition parmi lesquels je suis heureuse de retrouver Jean-Luc Monterosso, en fidèle ami des Transphotographiques.
De plus, comment ne pas voir dans la thématique retenue un clin d’œil à notre filière textile dont les ancrages sont historiques dans le Nord-Pas de Calais. Il n’est donc pas étonnant de voir prendre part à cette programmation des institutions régionales comme La Redoute ou le Musée de la Dentelle de Calais qui nous dévoilent quelques trésors et secrets.
Faut-il le redire, notre histoire continue de s’écrire avec le textile qui est plus que jamais tourné vers l’avenir. Au cœur de cette dynamique, la création et la mode occupent une place de choix notamment à travers le projet de « Maisons de Mode » dont l’éminente marraine, Agnès b, revient à Lille dans le cadre d’une exposition collective du festival.
« Mode et Photographie », le sujet nous va donc comme un gant. Il est de nature à nous attirer et nous passionner d’autant que les Transphotographiques ne se résument pas à une série d’expositions mais nous invitent à échanger et discuter lors de rencontres, lectures, projections et autres soirées.
Bravo à toute l’équipe pour le formidable travail déjà accompli et bonne chance à cette nouvelle édition.

Martine Aubry
Maire de Lille
Présidente de Lille Métropole Communauté Urbaine


Conseil Régional du Nord-Pas de Calais

Une nouvelle fois, le Nord – Pas de Calais va faire rayonner la photographie pendant cette 7ème édition des Transphotographiques.
Cette année, le festival tisse de nouveaux liens entre deux univers, celui de la mode et celui de la photographie. La mode et l’histoire du textile sont étroitement liées à notre région, à notre savoir-faire, à notre histoire sociale.

Lille et sa métropole vont donc bénéficier des créations d’une trentaine d’artistes photographes. Des lieux emblématiques ont été choisis pour accueillir et présenter quelques-unes des expositions : la Condition Publique, la Maison de la Mode à Lille, la Redoute et bien sûr la participation du musée de la mode à Calais.

Karl Lagerfeld commentera lui-même sa dernière édition des Métamorphoses. L’artiste aux lunettes noires partagera cette interprétation de la mode et de la photographie avec d’autres photographes qui nous présenteront leur regard sensible et pertinent sur le monde de la mode. Francesca Bartolini exposera ses images de la mémoire, articulées autour de la délocalisation du siège d’un grand nom de la mode en Italie : les émotions sont là, couchées sur des photos témoins d’une disparition annoncée.

La liberté d’expression est la plus grande porte ouverte à la création. Avec ces très nombreux artistes qui ont choisi les Transphotographiques, avec ces expositions d’exposition à la lumière, je suis persuadé que vous ne resterez pas insensibles à l’art photographique.

Très bonne visite.

Daniel PERCHERON
Sénateur du Pas-de-Calais
Président du Conseil Régional Nord – Pas de Calais


Ville de Roubaix

Thème de l’édition 2008 des Transphotographiques, la Mode est un thème qui concerne particulièrement Roubaix, ville marquée et nourrie par plusieurs siècles d’histoire de l’industrie textile. L’économie, le travail, le patrimoine, l’organisation urbaine à Roubaix ont été façonnés par les multiples métiers et devenirs liés au fil, au tissage, à la façon, au style… Si le textile n’a plus à Roubaix l’ampleur industrielle d’antan, il continue à se développer là où réside encore la valeur ajoutée, dans le commerce et la conception, c’est-à-dire, peu ou prou, à travers les Modes, grandes et petites.
La Mode à Roubaix se conjugue au passé, au présent et au futur. Un passé mis en valeur par le Musée La Piscine. Un présent incarné par de nombreuses enseignes et plusieurs VPCistes, par plusieurs bureaux de style déjà implantés chez nous ainsi que par plusieurs lieux de formation initiale et continue : Esmod International, l’Ensait, l’Esaat… Enfin, le futur, ce sont ces même acteurs entraînés dans un développement qui ne se dément pas, ainsi que le Quartier des Modes, zone d’accueil et de développement de nouveaux créateurs bientôt doté du « Fashion Shed », espace exceptionnel dédié à ces stylistes en plein essor.
La question de la création que véhiculent l’art et la culture est ainsi un enjeu central dans le développement d’une ville comme Roubaix qui fait le pari de la rencontre entre les artistes et ses habitants, en faisant cohabiter les formes populaires les plus accessibles – la photographie en est une – et les propositions artistiques les plus pointues, les plus exigeantes. Des propositions qui émeuvent ou font penser.
Ainsi l’accueil à Roubaix de ce « festival de la photographie » que sont les Transphotographiques se fait en déclinant cet esprit, cette dynamique de la rencontre et de la diversité portée par les équipements et les associations culturelles.
Le Musée La Piscine, la Condition Publique, Le BAR, la Plus petite Galerie du Monde, le Quai 26 (nouvel espace dédié à la photographie) montrent chacun à leur façon un regard porté par des photographes sur la mode : les couvertures prestigieuses des catalogues de la Redoute, les variations sensuelles de Xavier Alphand et Françoise Andrée sur les Fukusas (carrés de soie que les Japonais utilisent pour emballer leurs cadeaux), les rituels mystérieux des Fashions Weeks vus par Laurent Julliand, l’ironie de Vuk Cosic inventant une Mode de l’Histoire à base de tissus portés par les grands hommes, l’exploration bienveillante par Frédéric Cornu de la vie de ceux qui ne sont pas des stars….
Roubaix aime la Mode et la photographie. Soyez les bienvenus pour découvrir cet univers créatif.

René Vandierendonck


Ville de Lambersart

La ville de Lambersart se réjouit d’accueillir pour la 3e fois les Transphotographiques, et de participer à la renommée d’un festival désormais incontournable. Incontournable également est la photographie de mode, un genre à part entière. Loin d’être univoque et accessoire, elle se prête à toutes les expérimentations, tous les styles, elle est matière à la révélation des plus grands talents.

Peter Knapp est l’un de ces grands talents mondialement reconnus, et je suis fier et honoré de l’accueillir. Artiste suisse aux multiples facettes, il a également été peintre, directeur artistique dans le monde de la presse, réalisateur de films, enseignant… A Lambersart, il met à l’honneur des clichés des années 60 à 80, parus dans « Vogue » ou « Elle », on y repère aussi des grands noms tels que Courrèges, Dior… L’élégance du cadre de l’exposition, le Colysée, Maison folie aux lignes contemporaines et épurées, répond idéalement à l’élégance du style de ce photographe.
Le Colysée expose aussi Teresa Vlckova, un jeune talent tchèque prometteur. Dans sa série « Little garden », conçue pour le Festival de la photo de mode de Prague, la jeune femme s’inspire des peintres préraphaélites, et crée autour de ses modèles une atmosphère de rêve et de mystère, au sein de paysages sublimés par des accords de couleurs surprenants. Exposées face aux jardins remarquables du Colysée et du grand tournant de la Deûle, ses oeuvres auront la résonance qu’elles méritent.

Dans notre ville où l’oeil est régulièrement attiré par la beauté des lignes architecturales et de la nature, je vous invite donc à découvrir deux artistes de grand talent, aux styles différents et bien affirmés, qui conjuguent également dans leur travail la beauté des corps, des vêtements, et du décor. Ils vous feront voyager dans l’univers de la mode d’hier et d’aujourd’hui, et sans nul doute vous émerveilleront et vous surprendront.

Marc-Philippe DAUBRESSE,
député-maire de Lambersart


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