Nord Éclair : Nouveau décor, nouveau départ ?
Le huitième festival photo de Lille a été officiellement ouvert hier au palais Rameau. Un nouvel écrin, faute de disposer du palais des Beaux-Arts.
On savait que le palais des Beaux-Arts de Lille avait quelques soucis d’étanchéité avec sa toiture. Obligé de déménager au palais Rameau — pour cause de lille3000 —, le festival des Transphotographiques n’est pourtant pas à l’abri : l’ancienne serre de Charles Rameau dont a hérité la ville connaît aussi quelques fuites. Deux images du photo-reporter Stanley Greene en ont fait les frais. Qu’à cela ne tienne. hier soir. pour l’ouverture officielle de la huitième édition, l’heure n’était plus aux querelles. Catherine Cullen, adjointe à la culture, a parlé d’un « rendez-vous résolument Incontournable », a souligné le « remarquable travail » l’équipe du festival et l’a assuré du «soutien de la Ville».
Jean-Michel Stievenard, administrateur de l’association des Transphotographiques. a évoqué. mais de manière quasi subliminale, le bras de fer entre le directeur du festival. Olivier Spillebout, et les collectivités locales : « Chaque année, Olivier Spillebout doit sur le métier remettre l’ouvrage », a-t-il glissé avant de souligner que « la ville de Lille et la communauté urbaine portent à bout de bras ce festival ».
Pour le reste, il a surtout été question de photos — et c’est pour cela que plusieurs centaines de personnes étaient présentes hier soir. Les Transphotos. huitièmes du nom, ce sont 27 expositions présentées dans huit lieux différents (principalement au palais Rameau et à la Maison de la photo). Europe XXL oblige, elles sont surtout l’œuvre de jeunes créateurs d’Europe centrale ou de l’Est. Des clichés qui nous montrent. comme le souligne Jean-Michel Stievenard, que derrière l’ancien Rideau de fer se trouvent « des peuples avec des histoires différentes, des cultures différentes ».
Youenn Martin