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Transphotographiques / Lille / Hauts-de-France
 

Nord Éclair : Photographies chic et choc au Tri Postal

Nord Éclair : Photographies chic et choc au Tri Postal

Trois expositions en une, trois sé­ries de travaux réalisés par des photographes polonais : jusqu’en juillet, le Tri Postal accueille des artistes méconnus du grand pu­blic, mais susceptibles de parler à tous.

Le chic d’abord : une jeune femme est suspendue par le fonds de son pantalon à une pel­leteuse, dans sa chambre un homme et une femme n’ont plus de bouche, murés dans leur propre peau un adulte joue avec un train électrique mi­niature. Des mises en scène éla­borées. construites dans les moindres détails. pour des cli­chés retouchés et retravaillés à l’extrême. Le choc. ensuite. dans une salle séparée par un ri­deau censé dissuader le jeune public. À droite. Traces présente des personnes aux corps abî­més : brûlures, cicatrices. héma­tomes, plaies et coupures sont exposés sans fard ni pudeur. Zuza Krajewska et Bartek Wiec­zorek réussissent à montrer ces marques avec esthétisme. sans gâcher la beauté du corps et des modèles. À gauche. I hast avant to see the boy happy met l’homme polonais à nu, avec une volonté affichée de la part des deux photographes de pro­voquer une société souvent macho et homophobe.

Des photos qui jouent sur les clichés

La première exposition, tout pu­blic. s’intitule Les nouveaux publi­citaires. Elle est composée d’œuvres réalisées par neuf ar­tistes polonais du collectif Photo-Shop, qui explorent la frontière entre photographie commerciale et art. Les êtres hu­mains sont souvent représentés dans des mises en scène surréa­listes, mais avec des objets ou des lieux de la vie courante : la chambre, notamment, occupe une place particulière. Les per­sonnages ont l’air catapultés dans ces univers. Inconscients d’où ils se trouvent. Ces situa­tions décalées rappellent furieu­sement David LaChapelle, le cé­lèbre photographe américain, notamment les portraits d’un jeune homme et d’une jeune femme dans des chambres kitsch, qui jouent sur les clichés masculin-féminin et la simili­tude des deux genres.

Les interprétations restent de toute façon ouvertes. Pourquoi la valise de cette dame laisse-t-elle une traînée de sang ? Pour­quoi cet homme n’est-il pas plus haut que des jouets en plas­tique ? Autant de questions dont les réponses restent au bon vouloir de l’imagination de chacun.

Julie Jammot

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