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Transphotographiques / Lille / Hauts-de-France
 

Photofan : Jean-Marc Caracci / Homo Urbanus Europeanus

Photofan : Jean-Marc Caracci / Homo Urbanus Europeanus

Les images de Jean-Marc Caracci sont pleines de l’inspiration géométrique d’un Henri Cartier-Bresson, mais cette influence en dissimule une autre, moins évidente de prime abord: les paysagistes californiens. Comme eux, Jean-Marc cherche à montrer combien l’homme est minuscule et éphémère… Laissons le soin au photographe de nous expliquer sa démarche.

Je suis né en Tunisie en 1958, de racines siciliennes, 100% siciliennes. Je vis à Montpellier depuis le rapatriement de ma famille en 1959.
Totalement autodidacte, j’avais une dizaine d’années quand mon frère Daniel (aujourd’hui webmestre de mes sites internet) m’a initié à la prise de vue et au travail de laboratoire… Depuis, la photographie ne m’a plus quitté.
Mon sujet de prédilection a toujours été l’homme… et plus précisément l’homme dans son environnement urbain. Mon inspiration doit probablement beaucoup à des photographes tel qu’Henri Cartier-Bresson, Elliott Erwitt, ou Raymond Depardon, mais aussi, en ce qui concerne le style, au peintre américain Edward Hopper. Je me suis toujours efforcé de saisir des instants de vie, des images du quotidien… avec ce que cela suppose d’identification et d’appartenance à un groupe, à un genre, le genre humain. À ce titre le projet « Homo Urbanus Europeanus » est un véritable tournant dans ma vie.
Je fais de la photographie depuis très longtemps, et j’ai déjà eu la chance d’exposer en France (dans les FNAC de Montpellier et Bordeaux et dans des galeries) et à l’étranger (Cracovie, Le Caire, Kiev). En 2006 j’ai été licencié pour raison de santé. À 48 ans, sans diplôme particulier, il était évident que je ne retrouverai pas facilement un travail à plein-temps. Le moment était venu pour moi de devenir enfin « photographe ». J’ai donc mis à profit mon temps et mes économies dans le but de me faire un nom et de construire une carrière artistique et professionnelle.

Entre Humain et urbain

Les images du projet « Homo Urbanus Europeanus » offrent une part importante à la ville, son architecture, son esthétique… mais le sujet principal reste l’homme, l’être humain, l’être urbain.
Pourquoi l’Europe et pas seulement la France ? Je suis un inconditionnel de l’unité européenne, je crois en une Europe révélatrice d’une identité. C’est pourquoi, même si cela peut paraître ambitieux, j’ai rassemblé l’ensemble des pays européens autour d’un projet, d’une expression photographique.

 

 

Paradoxalement, ce projet est né à Chicago, alors que je marchais au milieu des grandes avenues cernées de gratte-ciel. J’ai soudain fait ce constat de la petite taille de l’Homme dans son environnement urbain. J’ai travaillé sur cette idée et rapidement pris conscience de l’esthétique qui se dégageait du rapport entre l’homme urbain et l’architecture. La forme du projet ‘Homo Urbanus Europeanus avait germé dans ma tête… La première capitale visitée fut Bratislava qui, n’étant pas Chicago, m’a éloigné du concept ‘homme-fourmi et méga architecture’. J’ai donc élargi mon idée originale. En pratique, j’ai ‘traqué’ l’individu dans son décor naturel pour lui foire jouer un rôle à son insu… et raconter ainsi l’Europe, de capitale en capitale. Lorsque j’arrive dans une capitale européenne, je marche au hasard des rues, sans but précis, tâchant de repérer des endroits susceptibles de fournir un ‘décor’ à mes images. Lorsque je découvre un endroit intéressant, et si la lumière est bonne, je me place pour que l’image soit plein cadre et en évitant les lignes de fuites. Une fois en place, il ne me reste plus qu’à attendre qu’un personnage passe dans le cadre. Ma technique implique beaucoup de patience, et une certaine dose de frustration: le ciel se couvre, une
voiture passe au moment où je veux déclencher… ou tout simplement et malgré mes visites régulières du lieu à photographier, aucun personnage ne passe avec la bonne lumière et au bon moment La crainte actuelle du terrorisme, générale dons toute [Europe, rend les choses parfois difficiles J’ai souvent été interrogé par des services de sécurité ou par la police. En seize mois, j’ai déjà photographié vingt capitales européennes: un véritable ‘marathon photographique’. Je pense être à Lisbonne quand paraîtront ces lignes. Suivront sans doute Bucarest, Londres, Dublin, Vienne. J’ai longtemps travaillé avec des appareils argentiques et j’en étais tés content… surtout quand je développais moi-même mes films et faisais mes propres tirages d’expo. La difficulté pour trouver aujourd’hui de bons laboratoires m’a conduit à passer au numérique. J’ai donc remplacé mes deux Nikon F601 et F801 par un Nikon D200. Outre mon boîtier, mon équipement pour ce projet se limite à un objectif 28mm, une optique qui me permet de pouvoir viser un large décor et, surtout, d’être discret

Jean-Marc Caracci

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