Voix du Nord : Transphotographiques 2009, une 8e édition à la découverte de l’Europe et ses frontières
Vernissages, projections, lectures de portfolios, rencontres, débats… les Transphotographiques 2009 ouvrent leurs portes au public aujourd’hui et jusqu’au 12 juillet prochain. Au programme, des dizaines d’expositions dans la métropole lilloise avec deux pôles majeurs : la Maison de la Photographie et le Palais Rameau. Toutes gratuites et libres d’accès, ces expos s’installeront aussi au Tri Postal, au Palais Rihour, à l’église St Maurice, au Colysée — Maison Folie de Lambersart… Cette nouvelle édition autour d’une thématique tournée vers l’Europe et ses frontières sera l’occasion pour nous de connaître l’approche de photographes Russes, Tchèques, Roumains mais aussi Français sur l’Europe Une 8c édition qui va sans conteste ravir les amateurs les plus éclairés ou non…
Voici quelques années maintenant que les Transphotographiques reçoivent les passionnés d’images. Toujours soutenues par la Région Nord – Pas de Calais, la Ville de Lille, LMCU et ses autres fidèles partenaires, les « Transphotos » proposent une nouvelle fois beaucoup d’expositions programmées dans toute la métropole lilloise. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les styles. Les Transphotographiques proposent au public un programme artistique de qualité, mêlant grands noms et découvertes. Créé en 2001 à l’initiative d’Olivier Spillebout, directeur du festival, et aujourd’hui présidé par Bertrand de Talhouët, cet événement a pour ambition de valoriser l’art photographique par sa diffusion et par un soutien à la création, notamment en Nord – Pas de Calais. « J’ai été séduit par la démarche entrepreneurial d’Olivier Spillebout, qui a monté de rien « festival, traversé les obstacles et contribué à en faire un rendez-vous incontournable dans le domaine de la photographie artistique et d’auteur en Europe. Et puis naturellement, comme de plus en plus de gens, j’aime la photo, son pouvoir de figer, de fixer, son -expérience de disparition» comme dit Stephen Schmidt-Wulffen, à propos de l’artiste Jessica Backhaus qui sera exposée à La Maison de la Photographie lors de cette 8e édition. Je trouve que c’est salutaire d’avoir ainsi des occasions de reposer notre regard et laisser travailler notre imaginaire. J’essaie d’apporter mon aide à Olivier dans cette ambition de démocratiser cet art et ce média éminemment contemporain » explique Bertrand de Talhouët.
Le pari de ce festival est simple monter un festival d’envergure, qui présente à la fois les travaux d’artistes renommés et aussi les recherches artistiques de jeunes talents, mettant en valeur tant les photographes français que la création internationale. Comme le souligne son directeur Nous avons voulu inviter des artistes de renommée internationale et des talents émergents. Pour beaucoup de ces expositions, le public de la région en aura la primeur puisqu’elles n’ont jamais été présentées en France. Nous aurons l’honneur de recevoir par exemple Stanley Greene, un des plus grands photographes reporter de sa génération. Ce fondateur de l’agence NOOR, lancée au moment de VISA pour l’image en 2007, présentera sa série Chalklines dans son intégralité. » Des propos appuyés également par Bertrand de Talhouët « Stanley Greene (Chalk Lines) exposé au Palais Rameau, j’aime beaucoup également la féerie des photos de Bara Prasilova également exposée au Palais Rameau. »
« Une vision du paysage photographique européen »
En 2009, les Transphotographiques se consacrent à l’Europe, thème choisi en concordance avec Europe XXL, la nouvelle édition de Lille 3000. « Les liens et les réseaux tissés au fil des éditions, nous ont amenés naturellement à présenter en 2009, une thématique tournée vers l’Europe et ses frontières : regards croisés de photographes russes, polonais, tchèques, roumains, hongrois,français. .. qui confrontent leurs visions de frontière tant territoriale que sociétal et culturelle. Au travers des photographies exposées, le visiteur plongera au cœur de l’histoire et du devenir de notre espace européen. Interrogations des notions de territoires, de communautés, d’identités… les expositions ont pour dénominateur commun de provoquer une réflexion et offre une vision du paysage photographique européen » confirme Olivier Spillebout.
« 26 expositions gratuites d’artistes de toutes cultures »
Cette année, deux pôles majeurs recevront la plupart des expositions : le Palais Rameau d’abord avec beaucoup d’espaces ouverts spécialement pour les Transphotographiques et la Maison de la Photographie ensuite, qui cette année reçoit une grosse partie de la programmation : des expositions mais aussi la lecture des portfolios, des soirées projections… Comme le souligne Bertrand de Talhouët à propos de la réouverture de la Maison de la Photographie : J’éprouve du plaisir, et de l’enthousiasme tout simplement, pour la ténacité d’Olivier, qui nous a permis d’ouvrir une édition 2009 dont le dispositif est volontairement plus resserré que l’an dernier, Lille 3000 oblige, mais dont la qualité d’émotion et de découverte est au moins aussi forte que lors des éditions précédentes : il y a une vraie signature des Transphotos, qui s’affermit au fil des ans, un questionnement commun sur les territoires, les frontières, sur la charge à la fois poétique a politique de la vie contemporaine. Je vous invite à venir nombreux, comme l’an dernier, flâner pendant ces deux mois dans ces 9 lieux emblématiques de la culture du Nord, et visiter ces 26 expositions gratuites d’artistes de toutes cultures, vous pouvez aussi acheter des œuvres si vous le cœur vous en dit, et participer aux nombreux ateliers, cohérences, ou lectures de portfolios pour les amateurs… Une vraie promenade culturelle, en avant-goût des festivals d’été ! » D’ailleurs, aménagé depuis peu, le deuxième étage de ce nouvel espace culturel de Lille recevra un bel aperçu en images de l’Europe et de ses frontières et mettra en lumière une sélection d’œuvres de Jessica Backhaus « Jesus and the cherries » dont les photographies d’intérieurs, de paysages et de portraits expriment secrètement le départ et la perdition. Son projet est d’évoquer le mode de vie rural en Pologne… Sans oublier le travail très intéressant d’Antoine Sude sur les Roms à Lille… Mais aussi Bara Prasilova (Tchécoslovaquie) au Palais Rameau qui, dans une ambiance féerique souligne au coeur d’authentiques paysages, des éléments de son environnement proche, le plus souvent d’une beauté et d’une délicatesse extrême. Ses images nous renvoient directement au monde de l’enfance où la fiction se confond avec la réalité.
Les Transphotographiques à la une du magazine PHOTO en mai
Si son cœur bat bien à Lille, dans sa métropole et dans toute la région, le festival s’est aussi imposé en France comme le rendez-vous de tous les passionnés de la photo et fait figure de référence sur la scène nationale et internationale. Ses partenariats fidèles et renouvelés avec de nombreux festivals européens de photographie, ainsi que la diversité culturelle que l’on retrouve à chaque édition donne une dimension forcément internationale aux Transphotographiques. La qualité artistique des photographes invités, les lectures de portfolios, les soirées de projections et les nombreuses animations autour du festival participent indéniablement à sa renommée. Celle-ci se confirme puisque le magazine PHOTO sera une nouvelle fois partenaire et consacrera sa «Une» du mois de mai aux Transphotographiques avec de belles images de Natacha Poly, le célèbre modèle russe photographié par Patrick Demarchelier : «Je suis très fier du partenariat de ce grand magazine avec notre festival. Que le premier mensuel photo fiançais, en Europe et dans le monde avec plus de 120 000 exemplaires vendus, s’associe à l’événement et nous fasse l’honneur d’un numéro spécial ce mois-ci, prouve bien que les Transphotographiques sont reconnues sur la scène internationale. Inutile de dire que la diffusion du festival dans 70 pays ne peut que nous apporter ainsi qu’à la région encore plus de notoriété et une crédibilité renforcée.»