C’est là qu’a ouvert, d’octobre 2017 à mars 2018, Assez Joué, la plus grande salle éphémère de gaming. L’espace accueille désormais les Transphotographiques. Trois expos en une autour du reportage et du travail de Peter Bauza et des collectifs Sputnik et Hans Lucas.
Au sein de l’équipe de la Maison de la photo, on boit du petit-lait. Jugée par la ville pas assez attractive pour qu’on lui ouvre les portes du Tripostal, elle installe une partie de son édition 2018 des Transphotographiques juste en face. Au deuxième étage d’Euralille. Un espace de 1 600 m2 qui a accueilli, à l’automne, la plus grande salle éphémère de gaming et qu’Hugo Rey, le directeur du centre, ne veut pas exploiter commercialement. « Euralille est aussi un lieu de vie. »
L’expo est consacrée au reportage. Avec trois temps de pause complètement différents. En entrant, on plonge dans l’univers de Peter Bauza. Quand on voit les clichés qu’il a réalisés dans un bidonville de Rio de Janeiro, on a du mal à imaginer que l’Allemand se destinait à tout autre chose que la photo. Petits et grands formats, en argentique, racontent ses quatorze mois passés là-bas.
Les membres du collectif Sputnik ont une trentaine d’années de moins que Peter Bauza. Nés dans l’Europe de l’Est, ils livrent un travail beaucoup plus politique. Leur Archive des territoires perdus montre leur regard sur l’espace post-soviétique. Des boutons, des arbres, des Polaroid… tout un tas de bizarreries qui interpellent.
Troisième temps fort de cette expo, le coup d’œil que porte sur l’actualité le collectif Hans Lucas.
Parmi les images fortes, on retiendra ce cheval mort, ce chariot de supermarché et un rideau plein de couleurs, mais qui doit sans doute cacher une terrible misère.
Transphotographiques, au deuxième étage du centre commercial Euralille. Jusqu’au 29 juillet, du lundi au samedi de 10 h 30 à 18 h. Entrée libre.