En 1997, Olivier Spillebout, passionné de photographie et voisin du lieu abandonné se propose de refaire revivre la vieille usine en friche, en y créant un projet culturel. C’est la naissance de l’association Atelier de la Photo. Il retrouve dans le bâtiment quelques traces des activités passées : de la ferraille et des bandes de papier passé à la déchiqueteuse. Il débarrasse le lieu abandonné de la végétation sauvage qui a occupé l’espace pendant des années, et y réalise lui-même les aménagements nécessaires au fur et à mesure de ses possibilités ; ce sont les débuts de l’internet, des échanges collaboratifs, des forums en ligne dédiés à la photographie, et l’Atelier Photo accueille au 18 rue frémy, de petites expositions, des stages photographiques et des rencontres entre passionnés.
En 2001, Celui qui à photographié les grèves de 1936 est à Lille ! Le grand Willy Ronis accepte d’être parrain de la première édition du festival. L’Atelier de la Photo, consolidé dans ses activités et son réseau d’adhérents, est motivé par le succès des rencontres d’Arles et l’absence de festival renommé en Nord de France. Il décide de créer la première édition du festival Transphotographiques, un festival “Hors les Murs”, ayant pour but de promouvoir la Photographie en Région Nord. Les élus, dont Pierre Mauroy et Martine Aubry, ou encore les personnalités comme Danielle Mitterrand, lui accordent leur confiance, et de grands artistes participent à cette naissance, dont le célèbre Jean-François Jonvelle dont ce sera la dernière exposition. 2001 c’est aussi une première collaboration sur la programmation vidéo du festival, avec Jean Luc Monterosso, directeur de la MEP et fondateur du mois de la photo à Paris, qui deviendra plus tard commissaire général de l’édition 2004 puis Président de la Maison de la Photographie en 2018. L’artiste italien Cesare Di Liborio expose dans l’église Saint Maurice qui accueil pour la première fois de la photographie.
2002, Femmes Photographes ! C’est la thématique de cette deuxième édition, près de 20 ans avant ces récentes discussions sur la sous-représentation des femmes dans la photographie en France, dans les programmations des grands festivals ou commandes publiques, le jeune festival Transphotographiques choisit de consacrer l’ensemble de sa programmation aux femmes photographes, emmenées par une marraine prestigieuse, Sabine Weiss. C’est ainsi que près de 50 photographes femmes exposeront dans toute la ville et la région Nord Pas-de-Calais. Notamment en faisant entrer la photographie dans les Palais des beaux-arts de Lille avec une exposition de Sarah Moon. Deux expositions d’intérêt national sont présentées au Palais Rihour de Lille avec les rétrospectives de Nora Dumas et d’Ergy Landau. L’artiste françaiseFrançoise Huguier expose « Au delà du miroir » à l’Espace Matisse. A la demande des collectivités, le festival s’expose en région, où Valenciennes accueille la première exposition en France de la photographe brésilienne Leticia Valverdes. Et même en Euro Région puisque la ville de Courtrai accueille l’exposition de la photographe polonaise Joanna Helender à l’abbaye de Groening.
2003, Peter Lindbergh entre au Palais des Beaux-arts de Lille et occupe l’intégralité de l’atrium avec l’exposition « image of womens ». La photographie entre par la grande porte dans un grand musée. A Fives, l’ancienne usine Office général du Papier devient officiellement la Maison de la Photographie, et y programme sa première grande exposition dans le cadre des Couleurs du Temps, événement soutenu par le Conseil Général du Nord. La salle d’exposition est alors uniquement située sur une partie du 1er étage, seul espace finalisé et chauffé, le RdC n’étant encore pour partie qu’un immense préau ouvert. Elle propose aussi pendant les Transphotos 2003 une exposition d’Eric Lebrun, photographe lillois : “la douleur et la menace”. Le Palais Rihour accueille l’artiste italien Vasco Ascolini et son travail sur les oubliés des hôpitaux psychiatrique en Italie, avec le soutien de Carmella Gragniani, Consul d’Italie. Le festival investit aussi un lieu qui n’a jamais été ouvert au public, la crypte de la cathédrale de la Treille, ou sont exposés, dans la partie moderne, le travail du photographe parisien François-Marie Banier, et dans la partie ancienne, la collection du fond Harry Lunn, en partenariat avec la galerie Bauduin Lebon. On y découvre des oeuvres de Robert Mapplethorpe, Joel-Peter Witkin et bien d’autres.. L’abbaye de Groening à Courtrai accueil une exposition du photographe tchèque Jan Saudek.
En 2004, la Maison Photo accueille dans le cadre de Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture, non seulement une grande exposition “Elévation” de l’artiste international George Rousse, mais aussi une installation-création éphémère de sa part, dont il reste encore aujourd’hui quelques traces dans l’escalier d’accès au 1er étage. C’est un grand honneur de voir un artiste si renommé, exposant au Guggenheim de New York ! La structure organise aussi des Transphotographiques particulières, dans le cadre de Lille Capitale Européenne de la Culture, pour lesquelles elle confie une commande au célèbre William Klein, qui photographie les groupes de lillois influents avec son oeil précis et taquin.
En 2005, Anne de Mondenard prend pour une année la direction artistique du festival. Elle y explore la notion de territoires avec « Hors-circuits ». Raymond Depardon reçois une commande publique du Conseil régional pour photographier le nord Pas-de-Calais, et Paolo Roversi expose ses Polaroïds dans la salle d’exposition temporaire du Palais des Beaux Arts. on trouve d’autres exposition d’intérêt nationale avec notamment Yto Barrada, Thibaut Cuisset, Guillaume Herbaut, Thomas Mailaender, Sophie Ristelhueber. Le collectif Français Tendance Floue expose son travail “Nationale Zéro”, dans le Off des Transphotos 2005, en occupant tout l’espace du 1er étage de la « MP » par les images d’une route imaginaire traversant 25 pays d’Europe.
En 2006 le festival est annulé
En 2007, Le festival est consacré au thème Photographie et Cinéma, Lucien Clergue, photographe mais surtout fondateur des Rencontres d’Arles est parrain de l’édition. la Maison Photo présente les travaux du très célèbre Paolo Ventura, complétés par une exposition originale de Pierre Etaix. L’Hospice Comtesse accueil une grande rétrospective de Léo Mirkine, le célèbre photographe du festival de Cannes.
en 2008, c’est une icône mondiale de la mode, Karl Lagerfeld, qui vient pour la première fois à Lille. Plus de 2000 personnes se pressent au Tripostal pour son vernissage. Répondant à l’invitation du festival qui avec « Mode & Photographie », explore toutes les relations entre les deux médiums. Karl Lagerfeld présente une installation performance, « One Man Shawn », 300 photographies du même modele, Brad Koenig prisent par l’artiste pendant 7 ans, sous la forme d’un journal intime. Aussi le Palais des Beaux-arts accueil une retrospective de David Seidner, le photographe et amis d’Yves Saint Laurent. L’Hospice Comtesse accueil lui l’exposition « Surface sensible » au travers les collection du musée de la dentelle de Calais.
Les Photographes Peter Knapp, Jean Lou Sieff, Joel Peter Witkin et Eugenio Recuenco investissent le Tri Postal, tout comme la jeune artiste tchèque Tereza Vlockva pour qui ce sera la première exposition en France. La Maison de la Photographie présentera une exposition du baron Adolphe de Meyer.
2009, Une thématique tournée vers l’Europe et ses frontières : regards croisés de photographes russes, polonais, tchèques, roumains, hongrois, français…, qui confrontent leurs visions de la frontière tant territoriale que sociétal et culturelle.
2010 et le photographe Catalan Juan Fontcuberta, parrain du festival, entre au Palais des Beaux Arts avec pas moins de 3 expositions. Sur une proposition des commissaires Françoise Paviot et Gabriel Bauret.
2011 et le photographe Italien, Gabriel Basilico, parrain du festival, entre au Palais des Beaux Arts. Sur une proposition des commissaires Françoise Paviot et Gabriel Bauret.
2014 ou une année consacrée aux Collectifs photographique. FTL (France Territoire Liquide) dont ce sera la première présentation nationale, au Tripostal, sous un commissariat de Paul Wombel. Mais aussi le collectif franco allemand Paris Berlin Fotogroup. Le Poznan Diploma Award et bien sur la Bourse du talent en partenariat avec la Bibliothèque Nationale de France et Photographie.com
2016 c’est regard sur l’Amérique avec la magistrale exposition « Capa in Color » en partenariat avec l’ICP New York. Le deuxième étage du Tri Postal accueil le photographe français Jean Pierre Laffont
2018, Photographie et Musique comme thématique et Etienne Daho comme commissaire de l’exposition « Daho l’aime Pop » à la Maison de la Photographie en partenariat avec la Philharmonie de Paris.
2019 explore les mobilités avec Mobile Immobile. La mobilité est ainsi au cœur des grands enjeux de notre époque. Dans cette exposition, le Forum Vies Mobiles associe artistes et chercheurs pour éclairer l’histoire de ces transformations, rendre sensibles les choix collectifs auxquels nous sommes confrontés, et ouvrir des pistes vers des futurs plus désirables. L’exposition rassemble des propositions artistiques (photographies, objets, peintures, dessins, vidéos, installations), dont beaucoup sont issues des commandes lancées par le Forum, dialoguant avec les fonds des Archives nationales et des publications scientifiques.
2021 et voilà déjà l’anniversaire des 20 ans du festival ! 20 ans de Photographie en Hauts de France et un appel à projet, « En hauts! » dédié à notre territoire des Hauts de France.
Si Dieu le veut…